samedi 2 avril 2016

Ski, mon ami … !

Non, sérieusement … Vous aimez VRAIMENT le ski ? 
Allez … 
Sérieusement …. 
Entre nous … 
On se dit tout, on ne se cache rien ! 

Si vous faites partie de la catégorie de ceux qui, dès la parution d’un flocon solitaire, se précipitent pour descendre, le cheveu au vent, une piste à peine ouverte, passez votre chemin, cet article n’est pas pour vous ! 

Si, par contre, comme moi, vous appréhendez les frimas de l’hiver qui engendreront les cris d’hystérie de vos potes à l’évocation d’un week-end, VOIRE D’UNE JOURNEE MARATHON (les doux fous …) de ski, alors, je vous invite à me suivre dans ce post. 

Déjà, les fringues … 
Naaaaan… SERIEUSEMENT ! 

Alors, just one question : Qui peut se trouver à l’aise dans le costume de Bibendum ? 
Même si j’admets qu’ils ont gagné en finesse, ces vêtements à la noix, il reste du progrès à faire, non ? 

Et les gants … Y a pas du finger boudiné, là-dedans ?! On n’arrive même plus à les plier ! J’ai l’impression d’être une version féminine de Haroun Tazief au cœur d’un volcan ou un zombie dont la rigidité cadavérique a commencé par attaquer les mains ! 
Vous êtes là, dans la file du remonte-pente, avec tous les autres blaireaux qui piétinent vos skis à qui mieux-mieux pour tenter de grappiller une malheureuse place, au cas où ils louperaient une sacro-sainte descente … 
Votre forfait dans la poche d’un blouson qui vous fait regretter de n’avoir pas refusé la fondue savoyarde de la veille, tellement vous avez l’impression de ressembler à un mètre cube … 
Au moment de franchir le micro-portillon, après avoir soulevé avec violence vos skis et tous ceux qui étaient posés dessus, le beugue … Ca veut pas vous laisser passer … 
Le moniteur brame : 
« Sortez le forfait de votre poche, m’dame ! » 
… Blaireau … 
 Vous voilà partie, avec ces p… de gants de soudure, à vous tortiller pour descendre une fermeture éclair qui NE VEUT PAS descendre. Ca s’agite, ça s’énerve autour de vous, vous faites des gouttes COMME LE POUCE pour sortir ce forfait  de malheur … 

Puis, vous glissez tant bien que mal vers une machine qui, au mieux, va vous emporter les fesses à une vitesse telle que le reste de votre corps va rester sur place, vous laissant dans la position momentanée d’un accent circonflexe latéral, ou au pire, vous cisailler les jambes au niveau du genou ! 

Là, enfin, vous savourez les seules minutes de tranquillité imparties. Vous appréciez le silence des monts enneigés en priant pour que vos skis ne se déchaussent pas malencontreusement ou qu’ils veuillent bien arrêter de chercher à s’échapper des rigoles pré-dessinées. 

Les skis … Parlons-en !

Non, pardon, commençons par les CHAUSSURES ! 
Aaaaaaah, les chaussures … Mais dites-moi, dites moi … Quelle classe, quelle élégance, quelle souplesse, quand vous marchez. 
Faites moi penser à féliciter chaudement le Master Blaireau qui a créé ces sandalettes. Je pense qu’il était prothésiste, à la base, le gonze. Et il a du réaliser, un jour, qu’avec le ski, il y avait un beau paquet de fric à se faire ! 
Parce qu’avec de telles inventions vissées aux panards…Vous ne marchez pas … VOUS GONDOLEZ ! VOUS VOUS DEBOITEZ LA HANCHE A CHAQUE PAS   
Une version saccadée et remasterisée de la danse classique : talon, pointe, hanche, talon, pointe, hanche, talon, pointe, hanche. 

Une fois que vous maitrisez le pas de Robocop, dans « danse avec les robots », il faut en plus, porter vos skis ! 

Alors, que les choses soient limpides pour tout le monde … Les miens sont TOUJOURS trop lourds ! 
Quand on me dit à quel point ils ont gagné en légèreté, « qu’ils tournent tout seuls quand tu prends un virage » et bin, moi, ça me fait doucement rigoler ! 
Parce que les miens à moi qui m’appartiennent, ils ne tournent PAS tout seul ! Croyez-moi, j’ai essayé et je me suis pris un canon à neige ! Pourtant, je criais : « Mais tournez, bordel, tournez !! » … 

Alors soit mes skis sont super désobéissants, soit c’est encore un gros mensonge de mon mari qui veut absolument me voir apprécier ce sport de la loose extrême! 
Et non seulement, ils ne tournent pas tout seul, ça on est d’accord … mais quand j’essaie de les porter sur l’épaule, de la façon hyper cool de ceux qui se déhanchent le long des routes en direction du remonte-pente, et bin, les miens à moi qui m’appartiennent toujours, finissent en croix ! Et les bâtons se balancent comme ils peuvent, au bout, manquant à chaque instant me rendre, moi ou les malchanceux qui m’entourent, borgne ! 
J’ai essayé également de les glisser dans les dragonnes et de les porter comme une valise. Mais il y en a toujours un des deux qui se fait la malle, en glissant plus que l’autre ! Après tout, pardonnons-leur, ce ne sont que des skis… Ils font ce pour quoi ils ont été fabriqués. 

Et je conclurai avec les locations immobilières de ski … 
Quand on vous loue un studio pour 8 personnes, ayez bien conscience que c’est une location pour minimoys, pas pour adultes ! 

Alors, oui, effectivement … Vous pouvez parvenir à en mettre deux dans un lit (les plus rapides, les plus gros, les plus vieux, enfin ceux qui se sont gavés !). Deux autres dans un canapé « clic clac », dénommé ainsi pour sa faculté à faire émettre ce bruit à votre dos, le lendemain matin, au lever. Deux autres, dans la penderie, dans laquelle sont coincés des lits jumeaux  et les deux derniers dans un tiroir sous le canapé ! 

Vous pouvez ….

Mais passés 20 ans et les délires de djeuns, sachez que si vous avez encore des amis après un tel week-end, c’est qu’ils vous aiment beaucoup !

Et moi, vous l’aurez compris, je suis un tel bonheur à vivre quand arrive le temps des week end au ski, que je sais que mes amis m’adorent ! 

C’est déjà ça, me direz-vous …



Copyright 2016